Accueil
Remonter
Biographie

 

 

 

 

 

 

 

Les SEMELLES de VENT

  

 

 

 

Qu’est ce « semelles de vent » ?

 

C’est simple, « semelles de vents » c’est une belle histoire...L’histoire d’une paire de chaussure, de son célèbre propriétaire et du parcours de ces galoches à travers le temps pour arriver jusqu’à nous.

 

 

Un fait divers :

 

« On a retrouvé une caisse ayant appartenu à Arthur Rimbaud ! »

On connaissait sa montre, sa valise , et ses nombreux écrits : poèmes et correspondances … Ces quelques reliques ne sont pas grand-chose par rapport au secret qui va vous être révélé… On a retrouvé les chaussures de Rimbaud !

Les fameuses « flying boots » qui valurent le sobriquet de « l’homme aux semelles de vent » sont enfin mises au jour, visibles par tous pour le plus grand plaisir des rimbaldiens.

 

 

Une histoire :

 

7 septembre 1872 : Paul Verlaine et Arthur Rimbaud embarque à Ostende pour gagner Douvres et se rendent à Londres où ils habitent au 34-35 Howland Street. Jusqu’en Décembre  1872, Paul  et Arthur sont à Londres. Emerveillé par cette grande métropole aux nombreux attraits, ils déambulent dans les rues commerçantes du centre ville: oxford street, Piccadilly Circus, …Ils passent et repassent devant la boutique de James Starley, qui commercialise des nouveautés techniques permettant de se déplacer plus rapidement dans ce monde fraichement moderne … un nouveau moyen de transport individuel fait fureur , le « GRAND-BI ».

Mais plus de le grand-bi, ce qui fascine le jeune Arthur Rimbaud ce sont les « flying Boots », sorte de chaussures de sept-lieux digne des contes pour enfant.

 

Pour 27£ l’affaire est entendu, Paul Verlaine offre au jeune Arthur sa paire de « semelles de vents » , il lui fait expédier à Charleville-Mézières un paquet contenant un mot et la paire de chaussures « volante ». Acte de séduction afin de montrer son attachement au jeune poète carolomacérien. Arthur Rimbaud attendra le 04 Avril 1873 pour retourner à Londres rejoindre son compagnon.

 C’est le début de notre histoire … Ce qui suit, couvrira les 136 ans qui nous séparent de cette paire de chaussure d’un genre un peu particulier….

 

 

Une exposition :

 

Cette exposition retrace tout le parcours de cette fameuse paire de chaussure ...de son achat à Londres en 1873 jusqu’à sa découverte  récemment au printemps 2008.

A l’appui de nombreux objets : publicités d’époque, photographies, lettres et papiers divers…

Tout absolument vraisemblable mais faux. La qualité apportée à la réalisation des objets est essentiel au succès de cette histoire.

 

C’est un sujet à tiroir , plus on ouvre de tiroir plus on réfléchi … devant une apparence de farce de potache, apparaissent d’autres objectifs :Amuser bien sûre, distraire aussi mais aussi réfléchir à la notion de « mythe » « d’idolâtrerie »... 

Rendre vivant ce qui n’est plus … entretenir le mythe , la légende autour de A. Rimbaud.

 

     Jean-Nicolas-Arthur Rimbaud naquit à Charleville le 20 octobre 1854, et, dès l’âge le plus tendre, il se manifesta tel que le plus insupportable voyou. Son bref séjour à Paris fut en 1870-71. Il suivit Verlaine en Angleterre, puis, en Belgique. Après le petit malentendu qui les sépara, Rimbaud courut le monde, fît les métiers les plus divers, soldat dans l’armée hollandaise, contrôleur, à Stockholm, du cirque Loisset, entrepreneur dans l’île de Chypre, négociant au Harrar, puis au cap de Guardafui, en Afrique, où un ami de M. Vittorio Pica l’aurait vu, se livrant au commerce des peaux. Il est probable que, méprisant tout ce qui n’est pas la jouissance brutale, l’aventure sauvage, la vie violente, ce poète, singulier entre tous, renonça volontiers à la poésie. Aucune des pièces authentiques du Reliquaire ne semble plus récente que 1873, quoiqu’il ne soit définitivement mort que vers la fin de 1891. Les vers de son extrême jeunesse sont faibles, mais dès l’âge de dix-sept ans Rimbaud avait conquis l’originalité, et son œuvre demeurera, tout au moins à titre de phénomène. Il est souvent obscur, bizarre et absurde. De sincérité nulle, caractère de femme, de fille, nativement méchant et même féroce, Rimbaud a cette sorte de talent qui intéresse sans plaire. Il y a dans son œuvre plusieurs pages qui donnent un peu l’impression de beauté que l’on pourrait ressentir devant un crapaud congrûment pustuleux, une belle syphilis ou le Château Rouge à onze heures du soir. Les Pauvres à l’église, les Premières Communions sont d’une qualité peu commune d’infamie et de blasphème. Les Assis et le Bateau ivre, voilà l’excellent Rimbaud, et je ne déteste ni Oraison du soir ni les Chercheuses de Poux. C’était quelqu’un malgré tout, puisque le génie anoblit même la turpitude. Il était poète.

 

 

Le premier grand-bi, appelé Ordinary apparut en 1872. En Angleterre, il fut surnommé Penny Farthing (d’après la taille respective de ces deux pièces de monnaie).

 

1870: un ex-contremaître de Turner, James Starley, fonde sa propre société et conçoit la "penny-farthing", avec une roue avant de 1,5 m de diamètre et une roue arrière de 50 cm seulement. Cela permettait de parcourir une plus grande distance à chaque tour de pédale. Ce modèle survécut pendant presque 20 ans. Dans les cartons à dessins et les ateliers de James Starley, se trouve aussi une chaussure révolutionnaire, nommée « Flying Boots », elle permet de grandes enjambées, réduisant les temps de déplacements les villes sont alors à portée de semelles...

Tout aussi difficile à dompter que le grand-bi, ce nouveau moyen de transport individuel était réservé aux jeunes casse-cous de l’époque.

 

Un calendrier :

 

Faire monter la sauce ….communiquer ...susciter la curiosité … exposer … pour finir en apothéose : dévoiler

L’échéance : le Mercredi 01 Avril 2009

On termine sur une vente aux enchère …. Vente des vraies fausses reliques de Rimbaud.

 

 

 

Rappel des faits marquants  :

 

«Je suis un piéton, rien de plus», écrit le jeune Rimbaud «l’homme aux semelles de vent» (selon Verlaine)… Rappel de quelques fait marquant du début de notre histoire :

 

Fin août 1871 : Verlaine reçoit la 1ère lettre de Rimbaud

 

10 septembre 1871 : Verlaine accueille Rimbaud à Paris et l'héberge chez les Mauté

 

30 septembre 1871 : Verlaine et Rimbaud participent au dîner des Vilains Bonshommes.

 

Mi mars 1872 : Rimbaud ayant regagné Charleville, Mathilde accepte de reprendre la vie commune.

 

18 mai 1872 : Rimbaud revient à Paris et revoit Verlaine.

 

7 juillet 1872 : Verlaine et Rimbaud quitte Paris pour se rendre à Bruxelles en passant par Charleroi.

 

7 septembre 1872 : Verlaine et Rimbaud embarque à Ostende pour gagner Douvres et se rendent à Londres où ils habitent au 34-35 Howland Street.

 

Décembre 1872 : Rimbaud rentre en France, Verlaine reste seul et tombe malade.

 

Janvier 1873 : Rimbaud revient à Londres.

 

4 avril 1873 : Verlaine et Rimbaud embarque pour Ostende. Verlaine reste à Paliseul

 

25 mai 1873 : Verlaine retrouve Rimbaud. Le lendemain, ils embarquent pour Londres. Ils logent au 8 Great Collège Street.

 

3 juillet 1873 : Verlaine quitte Londres pour Bruxelles. Rimbaud le rejoint le 8

 

10 juillet 1873 : Verlaine, ivre, tire deux coups de pistolet sur Rimbaud. Il est arrêté et incarcéré à la prison des Petits-Carmes. Verlaine est condamné à 2 ans de prison et 200 francs d'amende.

 

16 janvier 1875 : Verlaine est libéré de prison.

 

Février 1875 : Verlaine passe quelques jours avec Rimbaud à Stuttgart.

 

12 Décembre 1875 : Dernière lettre de Verlaine à Rimbaud…. La rupture est consommée.

 

A partir de 1876, Rimbaud ne cessera d’avoir la bougeotte, il parcourt l’Europe puis l’Afrique avec ses fameuses semelles de vent ...Arthur Rimbaud ne tient décidément pas en place : en mai 1877, il est agent recruteur pour l'armée hollandaise à Cologne. il déserte (1877), voyage en Europe avec un cirque (1877), il passe à Brême, Hambourg, Stockholm, Copenhague, Rome...Début 1879, il est à Chypre, à Larnaca et travaille à diriger des ouvriers pour le compte de l'entreprise Ernest Jean et Thial fils. Explorateur en Ethiopie et en Somalie (1882-1883), trafiquant d'armes au Harar (1884-1891). Atteint d'une tumeur à la jambe droite, hospitalisé à Marseille (1891), il est amputé et meurt quelques mois plus tard.